Le radon est un gaz d’origine naturelle, inodore, incolore, radioactif qui provient de la désintégration de l’uranium et du thorium, présents en proportion variable dans la plupart des roches. C’est le polluant gazeux le plus insidieux.
Dans l’atmosphère, ce gaz se dilue rapidement mais lorsqu’il s’infiltre dans les caves et dans les pièces des habitations à travers les fissures, il peut s’y accumuler et atteindre des concentrations élevées, à plus forte raison lorsque ces habitations sont fortement isolées ou le renouvellement de l’air insuffisant.
Sources
Le radon provient donc des roches du sol. Les sous-sols granitiques ou volcaniques sont ceux qui en produisent le plus.
En Belgique, la probabilité d’avoir une maison contenant du radon est plus importante dans le sud du pays. Dans les Ardennes, mais aussi en Condroz, en Entre-Sambre-et-Meuse, sans oublier quelques sites du Brabant wallon, à Court-St-Etienne notamment. Bref, il peut y en avoir un peu partout .
L’Agence fédérale du Contrôle nucléaire (AFCN) tient à jour une carte présentant le pourcentage de bâtiments où l’on risque de trouver du radon en concentration supérieure aux normes en vigueur.
Particularités
Outre les particularités géologiques, l’intensité du dégagement de radon dépend des conditions atmosphériques et de la température. C’est à l’automne que le dégagement est le plus intense après le réchauffement du sous-sol pendant tout l’été.
on constate aussi des fluctuations au cours de la journée : le maximum est atteint après le réchauffement du sol donc pendant la nuit.
Quelles normes pour diminuer le risque ?
La concentration de radon se mesure en Becquerel par mètre cube (Bq/m³).
La concentration moyenne est de
On estime que 2,6% des maisons wallonnes dépasse 300 Bq/m³, le niveau de référence actuel, mais ce taux atteindrait 20% dans la province du Luxembourg où 7% des maisons seraient même au-dessus de 600 Bq/m³
Méthodes de détection
Pour doser le radon, il existe plusieurs méthodes. Pour les usages domestiques, on se sert d’un dosimètre dit "passif" (image ci-contre) qui enregistre les particules alpha. On le laisse un à trois mois, dans un coin de salle à manger ou sur le haut d’une armoire de la pièce de vie la plus basse de la maison.
Ensuite, il suffit de "développer" le détecteur et de compter les impacts et en déduire l’activité volumique en radon.
Pour vérifier certaines mesures, on se sert parfois d’un dosimètre "actif", plus complexe et plus coûteux, où l’air est prélevé en continu.
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