Faire sécher son linge à l’intérieur des logements est une pratique courante, surtout lorsqu’il n’est pas possible de le faire en extérieur en raison de conditions météorologiques défavorables ou d’une absence de jardin ou balcon. Cependant, cette habitude peut entraîner des conséquences sur la qualité de l’air intérieur : augmentation de l’humidité ambiante et émission de Composés Organiques Volatils (COV) provenant des produits de lessive utilisés.
Pour caractériser plus finement ces impacts, le projet Q-WASH de l’ADEME a étudié l’influence du séchage du linge sur le confort hygrothermique du logement et les concentrations en polluants.
En plus de mesurer l’évolution de la température et de l’humidité dans une pièce expérimentale de 40 m³, ils ont également analysé différents produits afin d’en caractériser la composition et les émissions de COV qui en résultent.
Pour passer de la phase liquide en phase vapeur, l’eau encore contenue dans les textiles après lavage et essorage a besoin d’énergie, qu’elle puise dans les calories de l’air (donc la « température »). C’est pourquoi lorsque le linge sèche, la température de l’air diminue en conséquence. L’étude Q-WASH le confirme puisqu’une diminution d’environ 2°C est constatée.
En parallèle, l’humidité relative augmente assez fortement, passant de 40 % à 80 % après 6h de séchage. Bien que l’augmentation de l’humidité dépende du renouvellement d’air, cela démontre que le séchage du linge à l’intérieur peut significativement en augmenter le taux, créant un environnement propice à la croissance de moisissures, facteur connu pour son impact négatif sur la santé respiratoire.
Plusieurs produits ont été analysés et leurs émissions testées dans le cadre du projet, aussi bien des produits classiques de grandes surfaces, que des produits labellisés, ou encore des produits faits maison (DIY). Les formats liquides et solides ont été comparés et l’utilisation d’un assouplissant (ou du vinaigre dans le cas du fait maison) ont également été étudiés.
L’étude révèle que les concentrations de certains COV dans l’air intérieur augmentent. Ces substances peuvent avoir des effets variés sur la santé, allant de l’irritation des yeux, du nez et de la gorge, à des effets plus graves sur le système nerveux et la fonction respiratoire.
En comparant les différents types de produits, il en ressort que « l’utilisation de détergents éco-labellisés ou DIY permet de limiter les émissions [de COV] liées à l’activité de séchage du linge à la fois en termes de quantité émises que de diversité ».
Il est évidemment préférable de sécher son linge à l’extérieur. Et ce, même en dehors de l’été ! Quand ce n’est pas possible, l’utilisation d’un sèche-linge peut être envisagée mais consomme beaucoup d’énergie. En dernière option, pour sécher son linge à l’intérieur, voici quelques conseils à appliquer :
En conclusion, bien que le séchage du linge à l’intérieur puisse sembler anodin, il peut avoir des répercussions importantes sur la qualité de l’air et le confort des occupants. En adoptant des pratiques alternatives et en prenant des mesures préventives, il est possible de réduire ces impacts et de maintenir un environnement intérieur sain et agréable.
Pour plus d’infos, consultez l’étude Q-WASH au complet en cliquant ici.
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