Peu connue du grand public, la légionelle est une bactérie qui se développe dans l’eau tiède. Elle a été découverte en 1976 à Philadelphie lors d’une convention d’anciens combattants de la Légion américaine (légionnaires). 34 personnes présentes à cet évènement sont décédées d’une pneumopathie. 6 mois plus tard, la bactérie inconnue responsable de ces décès était découverte et nommée “légionelle” en mémoire du dramatique accident. La source de l’infection provenait du système de climatisation de l’hôtel dans lequel logeaient les vétérans.
La légionelle peut nous infecter lorsque nous inhalons des micro-gouttelettes d’eau contaminées, provenant de circuits où l’eau stagne à une température comprise entre 20°C et 50°C. La production de ces aérosols peut se produire lorsque nous prenons une douche, utilisons un tuyau d’arrosage qui est resté au soleil, lorsque les tuyaux d’eau chaude et d’eau froide contigus sont mal isolés et se réchauffent l’un l’autre, quand la distance est de plus de 8 mètres entre la production d’eau chaude et son point d’utilisation ...
Les conséquences d’une infection peuvent aller jusqu’à l’apparition de la légionellose, maladie qui s’apparente à une pneumonie. Bien qu’elle se traite par des antibiotiques, l’issue peut être malheureusement fatale dans certains cas. Cette maladie n’est cependant pas contagieuse, et boire de l’eau du robinet n’est pas un facteur de contamination.
Outre les personnes âgées, on constate que les hommes présentent une sensibilité plus forte que les femmes aux légionelles.
Les deux situations à risque sont, d’une part, de l’eau stagnant dans les tuyaux d’alimentation (froide ou chaude) et, d’autre part, une température inférieure à 60°C au robinet d’eau chaude. Il est donc conseillé de :
Évidemment, dans tous les cas, n’hésitez pas à aborder le sujet avec votre architecte ou votre chauffagiste !
Pour plus d’informations et de conseils, consultez notre fiche consacrée au sujet !
[1] Dans un contexte de réduction des consommations d’énergie, la production d’eau chaude à haute température est remise en question. Une récente étude du CSTC montre cependant qu’il est compliqué de maîtriser le "risque légionelles" lorsque des systèmes de chauffage à basse température comme les panneaux thermiques sont utilisés (45°C). Le CSTC étudie actuellement la possibilité de gérer le risque à des températures plus basses que 60°C grâce à des "chocs thermiques". Plus d’informations dans l’étude : Produire de l’ECS à 60°C:est-ce nécessaire pour empêcherle développement des légionelles ?
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